Le Canadien - Max Pacioretty piaffe d'impatience
Louis Leblanc fera «fort probablement» ses débuts à Montréal ce soir
Brossard — Dans cette autre saison en dents de scie pour le Canadien, difficile de savoir si les joueurs montréalais présenteront leur bon ou mauvais visage, ce soir, au Centre Bell, à l'occasion de la visite de James Wisniewski et des Blue Jackets de Columbus.Mais une chose est sûre: il y aura au moins deux joueurs qui seront prêts à «manger les bandes»: Max Pacioretty et Louis Leblanc.
Rappelé des mineures durant le séjour du CH en Californie, Leblanc fera «fort probablement» — dixit Jacques Martin — ses débuts ce soir à Montréal dans le cadre d'un match régulier du Canadien. Il sera donc animé d'une énergie positive devant ses parents et amis, mais aussi ces mêmes partisans qui l'ont chaleureusement acclamé quand il a été sélectionné au premier tour en plein Centre Bell lors du repêchage de 2009.
Pacioretty, lui, pourrait être davantage motivé par la rage au coeur malgré le fait qu'il ait profité du séjour dans l'Ouest pour se reposer l'esprit et aiguiser sa forme physique. Il était encore un peu amer, hier, d'avoir été suspendu aussi longtemps pour sa mise en échec à l'endroit du défenseur des Penguins de Pittsburgh Kristopher Letang.
Pacioretty s'est dit d'accord avec la nouvelle politique de la LNH, qui cherche à mieux protéger les joueurs en pénalisant sévèrement les coups portés à la tête. Il a néanmoins noté qu'il existe toujours une «énorme zone grise» qui fait en sorte que les joueurs, dans le feu de l'action, ne savent pas toujours sur quel pied danser.
Pacioretty a d'ailleurs l'impression qu'il sera perdant peu importe l'approche qu'il adoptera désormais sur la patinoire. Il a l'impression qu'il se fera taper sur les doigts s'il est trop robuste, et encore s'il ne l'est pas assez.
«Les gens s'attendent à ce que je donne des mises en échec. Si je cesse de le faire, je vais en entendre parler de l'entraîneur et de mes coéquipiers, qui vont me dire que je dois mieux jouer, a-t-il souligné. En même temps, si tu frappes quelqu'un trop fort, s'il baisse la tête ou est en position vulnérable, on te suspend.»
«Entre ce qu'on sait en théorie et ce qui se passe dans la pratique, c'est difficile de faire la part des choses parfois, a ajouté Pacioretty. Les joueurs de notre équipe ont regardé une série de contacts sur vidéo avant le début de la saison, et il y a eu des discussions animées chaque fois. C'est difficile de trouver le bon équilibre qui nous permettra de nous débarrasser de cette zone grise.»
«Je vais prendre le blâme pour ce qui est arrivé dans mon cas, mais parfois la responsabilité revient à celui qui frappe, et parfois à celui qui se fait frapper», a ajouté Pacioretty, tout en déclarant qu'il aurait difficilement pu agir autrement sur le jeu qui l'a amené à frapper Letang à la tête — lui infligeant du même coup une fracture au nez et une commotion cérébrale.
«J'ai d'ailleurs demandé [à la LNH] ce qu'il aurait fallu que je fasse de différent, a indiqué Pacioretty. Ils m'ont dit que si j'avais bifurqué davantage vers la gauche, je l'aurais atteint au corps. C'est facile à dire, mais si vous regardez sur vidéo à quel point l'action va vite... J'aurais souhaité faire ça comme ça, mais c'est allé très vite.»
Leblanc fébrile
Leblanc n'avait pas encore eu la confirmation, après l'entraînement d'hier à Brossard, qu'il allait affronter les Jackets.
Martin a toutefois ensuite indiqué qu'il était fort probable que Leblanc ait droit à un quatrième match d'affilée depuis qu'il a été rappelé du club-école du CH à Hamilton.
«Ce sera une belle sensation si je joue, a avancé Leblanc avec prudence. C'est un moment que j'attends de vivre depuis longtemps. Je devrai continuer à faire mes preuves.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire